INVERNI, L’EXCELLENCE À L’ITALIENNE
Designers
Rencontre avec Maria Cirri, fondatrice de la marque
Au coeur de la Toscane, berceau de l’artisanat maroquinier, on crée, à la main, des pièces de haute qualité reconnues dans le monde entier. Parmi ces grandes maisons, la famille Inverni se transmet depuis cinq générations le goût des belles choses et un savoir-faire ancestral au service de la création d’accessoires de mode. Spécialisée dans la confection de chapeaux et bonnets de haute qualité, en maille et en paille, Inverni maîtrise à la perfection le savoir-faire classique italien. Créée en 1882, à Florence, la marque “Made in Italy” suit la grande Histoire de la mode et promeut depuis ses origines une production saine et raisonnée qui suit le rythme des saisons : la maille, en hiver et la paille en été. Aujourd’hui, du temps en est passé depuis la création de la manufacture familiale qui collabore désormais avec les plus grands noms luxe avec la modestie et l’élégance des plus grands. Entretien avec la lumineuse Maria Cirri.
La mode, véritable tissu social, est le reflet de la société dont elle suit l’histoire, les évolutions et les codes, parfois les sublimant, d’autre fois, les transgressant. Le chapeau, au début du XIXe siècle, n’est pas encore affaire de classe. S’il est auparavant l’apanage des hommes, il se voit enfin consacré en tant que coiffure féminine. Il est alors un élément indispensable de la toilette, à cette époque, il est bien mal vu de sortir sans se couvrir la tête. À partir des années 20, la mode peu à peu s’émancipe de ses diktats et les femmes peu à peu refusent les conventions. Si on admire déjà les chapeaux de Paul Poiret ou de Coco Chanel, ce sont les années 30 qui le consacrent véritablement comme un accessoire de mode populaire. Mais la Seconde Guerre Mondiale et les années 50 changent la donne. La libération de la femme participe à l’abandon de certains accessoires que l’on ne juge plus essentiels, le chapeau, tout comme le corset, sont délaissés par une grande majorité. Le chapeau devient alors une “vezzo de diva” - une vanité de diva. On le porte telle une parure lors de grandes occasions et de cérémonies huppées. On le célèbre comme un bijou, on l’élève au rang d’accessoire de mode et on rivalise d’audace pour le porter. La rigueur esthétique du début du siècle laisse place au règne de l’informel et de la créativité.
Depuis les années 80, la maison Inverni propose des chapeaux de grande qualité, en paille ou en maille, comme le veut la tradition familiale. Des formes intemporelles servies par des matières nobles qui font la spécificité de la marque depuis des décennies. L’éco-responsabilité fait donc partie de l’ADN d’Inverni qui produit tout dans son domaine, sous le soleil réconfortant de la Toscane, véritable berceau de la maroquinerie de luxe. “On respire la qualité et le savoir faire. On fabrique de bons produits comme on déguste de bons repas sains et authentiques.” La mode, ici, est donc un véritable art de vivre et dépasse la simple création et le travail. La dolce vita mêlée à de longues heures de dur labeur pour les employés et artisans de cette maison familiale qui privilégie la transmission et le patrimoine au chiffre et à l’exploitation. La qualité et la fidélité sont donc au coeur de la grande maison d’accessoire.
Au fil des années et des tendances, Inverni a su rester un classique du genre en s’ouvrant à l’international grâce à de nombreuses collaborations avec les plus grandes marques de luxe. Grâce à leur technique sans faille et à une capacité constante d’innovation, la maison garantit un service de haut niveau qui plaît aux plus grands noms de la mode. Si la marque possède son showroom à Milan, elle est aussi présente dans les plus grandes enseignes du monde : du Bon Marché, à Paris, jusqu’aux vitrines éclairées de Bergdorf Goodman, à New York.
Un succès hors frontière rendu notamment possible par Premiere Classe où la marque expose depuis les années 2000, pour finalement rejoindre l’écrin des Tuileries en 2007. “Premiere Classe reste la référence mondiale, comme le Pitti Uomo à Florence. C’est une véritable communauté très soudée que l’on aime retrouver chaque année et dont certains collègues et concurrents sont devenus des amis,” poursuit Maria Cirri. Dans des périodes complexes, comme nous en vivons aujourd’hui, c’est un lieu de rassemblement essentiel et rassurant. Nous devons continuer de nous rassembler pour trouver des solutions ensemble afin de créer le monde de demain et l’industrie qui lui ressemble. La globalisation, la révolution instagram ont changé les règles du jeu et les petites marques rivalisent d’intelligence et d’audace pour continuer à se démarquer dans un marché déjà saturé et dans l’ombre des grands groupes. Mais Maria est une éternelle optimiste et veut croire à la vitalité du marché et à la reconnaissance du savoir faire et de la qualité. Le monde change, la mode aussi et, peu à peu, renouent avec une philosophie plus authentique et plus raisonnée.
En plein coeur de la Toscane, on se plait à imaginer ce beau domaine et cette grande usine artisanale perdue dans les collines et les champs d’oliviers… On imagine ces mains habiles tisser toute la journée ces chapeaux, ces bonnets et ces pulls. Puis, on s’imagine les porter, l’hiver prochain, toujours en pensant à ces mains et à ces artisans qui les ont fabriqué. Et l’hiver soudain prend la couleur de l’été. Et l’été devient l’hiver. Et la paille, et la maille.
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