Depuis 1858, Maison Boinet célèbre l’excellence Made In France et le savoir-faire de ses artisans et confirme aujourd’hui son statut de référence en matière de ceintures et de maroquinerie. La marque, à la croisée des temps, se veut un pont entre tradition et modernité et crée des pièces intemporelles qui traversent les styles et se perpétuent de générations en générations. Bien avant la tendance éco-responsable, Maison Boinet a toujours valorisé un produit respectant le développement durable et l’écologie. Depuis 2014, forte de son label EPV, la maison parisienne poursuit son ascension hors frontières, notamment en Asie, et souhaite inscrire sa marque encore durablement. Une marque résolument dans l’air du temps.

Quelle est votre histoire avec Premiere Classe ?

Nous avons d’abord commencé par Who’s Next en 2011 puis nous avons attendu un an pour pouvoir accéder à l'ecrin des Tuileries qui correspond davantage à notre clientèle. Nous proposons une collection Premium qui s’adresse à des clients hauts de gamme, de fait Premiere Classe est plus adapté à notre cible.



En quoi les évènements Premiere Classe sont un rendez-vous incontournable de votre calendrier ?

Premiere Classe reste l’événement référence de l’accessoire dont le format intimiste permet de présenter une sélection pointue de marques et de créateurs. C’est une véritable alternative au showroom pour présenter ses collections. Plus encore, la réputation internationale du Salon draine les meilleurs acheteurs du monde entier. Premiere Classe reste donc un rendez-vous incontournable en marge de la Fashion Week parisienne.



Avez-vous un rituel Premiere Classe ?

Nous sommes présents à chaque édition, deux fois par an, pour voir les meilleurs acheteurs et les représentants des plus grands magasins à travers le monde. On vend essentiellement à l’export et principalement à une clientèle japonaise et Premiere Classe reste une interface privilégiée avec la profession étrangère. Chaque saison, nous préparons l’évènement en amont en organisant nos rendez-vous avec les acheteurs car chacune de nos collections peut être personnalisée selon les envies et tendances de chacun. Nous souhaitons vraiment prendre le temps avec chaque client afin de leur présenter nos matières et nos produits et d’échanger avec eux pour leur proposer l’offre la plus adaptée.



Racontez-nous une expérience marquante lors d’un évènement Premiere Classe.

Lors de notre première participation en mars 2011, on a tout de suite remporté beaucoup de succès auprès des japonais et quelques jours après, malheureusement, il y a eu l’accident nucléaire de Fukushima. C’était terrible et nous avons vraiment cru que cela allait mettre un coup d’arrêt à notre collaboration avec les japonais mais nous avons été très étonnés de leur professionnalisme. Ils ont confirmé l’intégralité de leurs commandes et nous avons poursuivi notre travail ensemble. Sinon, sur une note plus joyeuse, j’y ai aussi rencontré de nombreux amis et notamment ma meilleure amie, Géraldine Cohen, la fondatrice de MySuelly. Il y a une vraie communauté Premiere Classe que l’on retrouve à chaque édition.

Comment voyez-vous la mode aujourd’hui ?

Le changement principal que j’observe vient des clients et des consommateurs. Les gens sont de plus en plus curieux et demandeurs d’information sur la provenance, le sourcing ou la fabrication des produits. Depuis 1858, Maison Boinet promeut le savoir-faire et l’excellence Made In France et nous avons toujours fait preuve d’une transparence absolue. Nous fabriquons en France, tout le sourcing est fait en Italie et en Espagne. Contrairement à la vague marketée “éco-responsable” que l’on observe aujourd’hui, ce sont véritablement nos valeurs d’origine. Nous fabriquons tout dans nos ateliers et, depuis 2014, nous avons le label “EPV” - Entreprise du Patrimoine Vivant.



Une nouvelle tendance “green” pour Maison Boinet ?

Nous sommes confrontés à une vraie réalité : nous avons beaucoup de perte de cuirs, notamment avec la fabrication de ceintures. Donc nous développons maintenant des ceintures faites à partir de chutes de cuir. On se lance dans l’upcycling et la seconde main.



Quels sont vos projets à venir ?

Dans l’élan général de digitalisation, nous avons lancé notre e-shop l’année dernière, en 2018, pour avoir une relation directe avec les clients. On développe également les réseaux sociaux pour améliorer encore davantage notre visibilité et notre interface. Nous continuons également de travailler avec des marques de luxe. Nous souhaitons rester la marque de référence en ceinture tout en développant à côté la maroquinerie que nous avons lancé il y a deux ans et que nous souhaitons pérenniser. Enfin, en terme de business, on souhaite développer le marché avec la Chine qui est un marché assez complexe à appréhender et en pleine mutation donc la Chine constitue notre nouvel enjeu majeur.



Nous vous reverrons à la prochaine édition Premiere Classe en janvier 2020 ?

Bien sûr ! Premiere Classe est un événement que nous affectionnons particulièrement. C’est un rendez-vous unique pour rencontrer nos clients mais aussi de nouveaux prospects. C’est également le lieu où l’on peut se confronter aux nouvelles problématiques du métier et échanger avec d’autres exposants sur les réalités du quotidien. On confronte nos expériences respectives, on partage nos savoir-faire. C’est un moment privilégié dans une atmosphère friendly et ouverte.