Entretien avec Nadia Azoug, créatrice de Monsieur Paris
Designers
Premiere Classe accueille depuis neuf ans Monsieur Paris, la marque incontournable de joaillerie parisienne
C’est dans le coeur du Marais à Paris, le quartier historique des orfèvres et joailliers, que la créatrice Nadia Azoug a ouvert sa première boutique-atelier il y a neuf ans. Depuis sa marque Monsieur Paris est un rendez-vous incontournable de la scène parisienne et propose de véritables trésors d’orfèvrerie faits d’or et d’argent. Diplômée en sociologie de la mode, la finesse des oeuvres de Nadia Azoug fait l’éloge du savoir faire ancestral français, du goût des beaux objets et des choses bien faites. Plus encore, ses deux boutiques situées à quelques mètres l’une de l’autre subliment l’éloge du temps qui passe, entre tradition et modernité. L’éloge d’un temps long et d’un retour à l’essentiel.
Comment est née votre marque Monsieur Paris ?
Monsieur Paris fêtera ses dix ans au début de l’année 2020. Depuis la création de la marque, nous travaillons dans Le Marais entre nos deux boutiques - l’une est un atelier, l’autre un showroom - mais nous collaborons également avec tout un panel d’artisans du quartier pour différentes étapes de confection comme la dorure, le sertissage ou la gravure des bijoux. De l’achat de la matière première jusqu’à la distribution, nous travaillons dans une totale transparence. Notre particularité réside en ce que toutes nos créations sont fabriquées dans un périmètre de 800m2 et nous en sommes fiers.
Pourquoi avoir voulu créer une boutique-atelier ?
La marque est née avec cette première boutique-atelier car nous avions aussi ce désir de transmettre et de communiquer sur ce métier et ce savoir faire afin que les gens soient directement en contact avec les bijoutières. Depuis toujours, nous faisons du semi-mesure, tous nos bijoux sont des créations permanentes. Vous pouvez choisir la couleur de l’or, choisir la pierre que vous souhaitez, la taille également. Cela permet d’avoir des bijoux très personnels selon les désirs de chacun.
Quelle est votre histoire avec Premiere Classe ?
Je suis venue pour la première fois à Premiere Classe il y a neuf ans peu de temps après la création de Monsieur Paris. J’ai pu avoir une première expérience avec des acheteurs, notamment à l’international, et ce fut un bon tremplin pour la suite. Puis je suis revenue l’année dernière après quelques années où j’ai pu vraiment consolider la marque et fidéliser une belle clientèle parisienne. Nous ne sommes pas seulement dans une relation consumériste pure avec nos clients, il y a des histoires derrières chaque bijou. On revient nous voir pour des cadeaux et des occasions particulières. Chaque bijou, chaque histoire a du sens.
Pourquoi avoir fait le choix du 100% made in France ?
Nous souhaitons faire appel au travail et au savoir faire français. On a du talent ici de disponible, nous souhaitons perpétuer l’histoire de la joaillerie parisienne en fabriquant nos bijoux dans le respect et la transmission de ces différents corps de métier. Pour la confection de nos bijoux, il faut environ quatre semaines de travail. Le savoir faire, cela prend du temps comme le devrait être aussi le désir et l’envie. Chez Monsieur Paris on est sur un rapport à la mode et au bijou plus long. Durant ces quatre semaines, on a le temps de choisir, d’essayer, de confectionner.
Que vous apporte l’expérience Premiere Classe ?
Premiere Classe en ayant lieu aux Tuileries, en plein centre de Paris, permet une véritable mise en lumière du savoir-faire parisien et français dans son ensemble même si il y a également de belles marques internationales. Nous sommes une marque jeune, tout ce que nous vivons ici est bon à prendre que cela soit des ventes, des rencontres ou des découvertes d’autres créateurs… Il y a un vrai soin qui est donné à Premiere Classe qui se ressent chez les exposants, les acheteurs et même chez les journalistes. Aujourd’hui, l’échange humain me semble primordial dans une société où tout se règle sur internet. Premiere classe reste cette rencontre intimiste en marge de la Fashion Week.
Comment imaginez-vous l’avenir de la mode ?
Je suis à la fois amusée et touchée par la prise de conscience du milieu sur les implications écologiques et humaines de l’industrie de la mode. Quoiqu’il arrive, la prise de conscience est toujours juste et bonne même si elle est tardive à mon sens. Après le greenwashing de certaines marques, cela me rend plus perplexe. On est souvent davantage sur de la communication que sur une véritable envie d’agir en profondeur. Il y a déjà une prise de conscience qui est primordiale, désormais il faut que les gens prennent le temps d’accomplir les choses.
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